Depuis la terrasse du café

Il fait chaud depuis quelques jours, et le temps est lourd. Mais, de l'avis général, c'est encore loin d'être aussi chaud ou aussi humide que l'été qui approche. C'est donc le moment idéal pour traîner à la terrasse d'un café, avant que ça ne devienne l'exercice éprouvant que tout le monde promet. Dupont Circle s'avère être un quartier particulièrement propice au lézardage en terrasse.
La vraie découverte, c'est Teaism, une "maison de thé" où l'on sert, bien sûr, du vrai thé, correctement infusé dans une théière individuelle, mais aussi de délicieux biscuits d'accompagnement. Un endroit où je retournerai très certainement, même quand la saison des violettes sera passée...

Biiiiiiip... bip... biiiip... biip... ... bip?

Mais qu'est-ce que c'est que ce bruit strident? Le réveil qui vous arrache à ce doux rêve? La cassette de la méthode Assimil "Le morse sans peine" qui vient de démarrer sans prévenir?
Si vous êtes mon voisin, c'est peut-être que je viens de sortir une fournée de délicieux cookies du four et que la fumée de la cuisson s'est envolée tout droit vers le détecteur incendie... Attention aux oreilles! Pourtant, ha, ha, fausse alerte, rien n'est cramé pour cette fois et il suffit d'attendre quelques minutes que les biscuits soient à température pour se remettre de ces émotions de manière bien agréable!

Par la fenêtre du café

Le week-end, même quand il ne pleut pas, j'aime bien faire une pause dans un café quelconque, expérimenter la nouvelle boisson bizarre du moment, lire mon avenir dans les feuilles de thé au fond de ma tasse, me régaler d'une bonne part de gâteau à la carotte, et regarder par la fenêtre ce qui se passe dehors. Dans la recherche d'un café favori, le Starbucks de Chinatown tient déjà une bonne place dans ma liste. La semaine dernière, j'ai été faire un tour à Georgetown, le plus vieux quartier de Washington, commerçant et animé. On retrouve une atmosphère presque Européenne avec des rues plus étroites - parfois pavées, des trottoirs pas très larges et la foule du samedi s'empressant entre Body Shop et Zara avant de prendre un verre en terrasse. Pour faire bonne mesure, n'oublions quand même pas le Urban Oufitters géant et le Barnes & Nobles avec son sympatique café d'où on peut admirer une petite maison en pierre authentique, l'une des rares à avoir survécu à la guerre civile.
Rien de tel qu'un bon Matcha latté pour savourer tout ça!

Au marché, tu peux, tu peux tout trouver

Le "joli mois de mai" à Washington s'avère plutôt pluvieux et tristounet cette année. Mais qu'à cela ne tienne, la gaité est quand même dans les rues, en particulier les jours de marché.
Le dimanche, le quartier d'Eastern Market bouillonne d'activité - à l'extérieur du grand batiment en briques...

C'est une ambiance particulière, évidemment très festive le jour de la fête annuelle du marché, qui rappelle d'autres marchés: ici Kensington avec les étroites maisons en brique peintes de toutes les couleurs, qui abritent diverses friperies et établissements "vintage", ici Bastille avec les superbes étalages de fruits et légumes et les supers promos de fin de marché (à moi la botte d'asperges gratuite!), ici la braderie de Lille avec tout le bric à brac des greniers et les vendeurs de kébabs... Au détour d'un stand de cartes de voeux, on peut même entrer dans le marché en brique finalement, où se tient une expo-vente d'art moderne plutot chouette.
- Ce qui me rappelle: j'étais quand même venue pour trouver de la déco pour mon appartement aux murs encore blancs! Je finis par trouver mon bonheur dans la section des "puces", quand même plus clean que St Ouen :-), de chouettes posters étudiants (un petit souvenir de vacances, un rappel de la douce France et un autre plus couleur locale)... à prix étudiant!
Mais pas d'erreur, on est bien aux Etats-unis, et sur le chemin du métro, on peut tout naturellement s'arrêter prendre un café chez Starbucks ou une petite glace chez Ben & Jerry's avant de rentrer...

Gastronomie américaine

Le cheesecake, j'adore! Evidemment, ça peut paraître écoeurant, mais si c'est fait maison avec une recette imbattable, c'est un vrai délice!
J'ai donc tenté l'aventure hier, avec la recette de mon chef Alan, fin gourmet et patissier extraordinaire. Le résultat, vous le voyez intact sur la première photo: un vrai cheesecake préparé avec amour! Le truc avec le cheesecake, c'est que c'est quand même un peu plus sophistiqué que les cookies, et il faut avoir plein de matériel sous la main. En l'occurrence: 1/ un moule à charnière - je ne savais même pas que ça existait, mais il y en a même en forme de coeur, c'est dire! 2/ pas forcément plus facile à trouver, un plat géant pour mettre le moule à charnière puisque le gâteau doit cuire au bain Marie s'il vous plait, et 3/ un batteur, parce que monter des blancs en neige à la fourchette, ce n'est pas mon activité préférée...
Ensuite, il faut vraiment s'y prendre à l'avance car il faut préparer le gâteau en deux fois, et mettre le résultat au frigo pendant un certain temps à chaque fois. Ah, mais le résultat vaut vraiment tout ces petits tracas, jugez plutôt... Un autre avantage du cheesecake, et pas des moindres, c'est qu'il se marrie très bien avec mon fruit préféré. Miam, je me lèche les babines rien que d'en parler, j'en reprendrais bien une p'tite part!

Du coté de chez Georges

Après une petite page de nostalgie, je reviens avec des photos de Washington - non, non, l'âme du touriste n'est pas encore morte! Voici donc la fameuse maison blanche, comme au journal télé: ses pelouses impeccables, sa petite fontaine pour donner une note bucolique au coeur de la ville... Les plus motivés peuvent entrer dans le sanctuaire pour une visite "gratuite". Je ne pense pas que ça coute plus qu'un timbre ou deux, mais quand on voit les démarches à accomplir, il y a de quoi se demander si le jeu en vaut vraiment la chandelle. En plus, on ne peut même pas emmener l'indispensable tube de rouge à lèvre pour se refaire une beauté avant d'entrer, alors vraiment...
Mais heureusement, il y a plein d'attractions sur le parvis de la maison blanche: animation garantie avec les touristes qui se font prendre en photo devant le bâtiment, sans oublier les différents groupes de militants et leurs panneaux colorés. Par exemple, chaque samedi, un groupe d'opposants au Président actuel siège avec une série impressionnante de panneaux - dans une dizaine de langues pour que chacun y trouve son compte - histoire de pimenter la photo-souvenir...

Hors territoire

Quand on est à l'étranger, on finit innévitablement par rencontrer des compatriotes - ce qui arrive généralement plutôt tôt que tard. Les occasions se présentent sous de multiples formes, et dans un mouvement inéluctable, l'expatrié retourne en quelque sorte dans son milieu naturel. On se retrouve avec des gens avec qui on ne se serait pas forcémment lié en France. Et on se rend compte combien on a en commun avec eux - c'est ce que m'a fait remarquer une personne du Venezuela récémment, preuve que ce phénomène ne connait pas de frontières, c'est le cas de le dire.
Mais alors, qu'est-ce qui est si particulier à nous autres, français? Les armes de la République sur notre passeport? La langue de Molière? La capacité de savoir différencier un paté d'une terine? Cette prépondérance à griller une p'tite cloppe à deux pas du panneau "interdit de fumer"? Un goût prononcé pour les appéros en terrasse? Le confort de se réunir autour d'une table pour taper une belotte, et raler un bon coup contre (au hasard) les mesures de sécurité américaines- sans oublier le serveur qui nous réclame notre passeport avant de noter les demis sur son carnet de commande? Le fait d'avoir David & Jonathan aux cotés de Julie Piétri et Renaud sur sa liste de chansons du moment?
Sûrement un peu de tout ça, en plus de la TI40 dans le sac à main pour écouter la météo et calculer le montant des taxes et pourboires au restau...

PS: Un ajout de circonstance à la liste -> la nostalgie du joli mois de mai, qui en France s'accompagne d'une sympathique suite de week-ends prolongés :-)