Tuesday, June 06, 2006

...ou gros coup politique?

quoi? quoi? quoi? Depuis hier, j'ai commencé à parler de ce film avec des gens et à me documenter un peu sur la question. Un de mes collègues, tout acquis à la cause, m'a rapporté la théorie corollaire au réchauffement climatique, l'obscurcissement global, selon laquelle l'intensité de la lumière solaire reçue sur Terre aurait diminué de manière significative depuis les années cinquante. Les quelques articles que j'ai trouvés ici et là sont plutot contradictoires sur la teneur exacte de ces chiffres significatifs, et l'idée que les trainées de condensation laissées par les avions puissent entrer dans l'équation me donne quand même envie de sourire. Même les gens sérieux de la BBC admettent qu'il y a parfois un peu trop d'invocation de l'appocalypse avec des relents de Nostradamus dans certains articles qui se veulent pourtant factuels et sérieux. Les documents scientifiques de référence comme ce rapport écrit avec le soutien des Nations Unies sont tout de suite moins parlants que les séquences animées avec grenouille plongée dans un bocal. L'impression générale, c'est qu'il y a plein de modèles climatiques qui semblent indiquer qu'il y a effectivement du réchauffement dans l'air, mais on ne sait pas trop ce qui se passe - toute prédiction est assortie d'un gros point d'interrogation et d'une marge d'erreur considérable. Ensuite, le seul géologue à qui j'ai parlé est persuadé que si réchauffement il y a, l'activité humaine n'y contribue que très minoritairement et de plus ce ne serait pas surprenant vu que les changements climatiques sont cycliques sur Terre. Le dernier changement significatif s'étant produit il y a vraiment très longtemps, il n'est pas impossible que les choses bougent à un moment donné. Par exemple dans les années à venir. Du coup, je ne sais plus trop quoi penser.
Cerise sur le gâteau, le Mickael Moore de "an inconveniant truth" (réalisé par Davis Guggenheim) n'est autre que l'ancien opposant de notre ami Mr B. lors des élections de 2000 et ô surprise, il semble préparer son retour en grande pompe. La dernière campagne présidentielle n'avait-elle pas prédit l'avènement de nouveaux media politiques avec le match Farenheit 9/11 contre la passion du Christ?
White cloud over blue sky En conclusion, un peu comme dans un débat juridique, une fois qu'on a entendu les deux cotés de l'affaire, le fond est éclipsé par la réthorique et finalement la timbale va à celui qui construit le plus bel argumentaire. Il me semble toujours pertinent de faire un effort pour éteindre les lumières non utilisées et de lutter contre l'horrible clim (ceci dit, aujourd'hui, ça allait beaucoup mieux dans mon bureau avec une veste et une écharpe supplémentaires...) mais je vais plutôt appeler ça du bon sens et profiter de la belle vue sous le ciel du Maryland plutôt que de philosopher stérilement sur le supposé sauvetage de la planète.

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Monday, June 05, 2006

SOS planète en danger

An Inconvenient Truth *A GLOBAL WARNING* Visit http://www.climatecrisis.net Depuis quelques jours, je pensais écrire un petit topo rigolo sur le fait qu'avec l'approche de l'été, hop, c'est parti pour la clim' au point qu'on s'attend presque à voir surgir quelques pingouins dès qu'on rentre dans un bâtiment. Sans plaisanter, en ce moment, il fait globalement dans les 20-25 degrés (Celcius, soit 70-80 Farenheit) et ma foi, c'est plutôt agréable. L'hiver dans un bocal N'empèche qu'aujourd'hui, j'étais en pantalon et veste dans mon bureau et je me suis bien mordu les doigts de n'avoir pas pris mon écharpe. Oui, c'est vraiment aussi grave que ça. Impossible d'envisager de porter une jupe sans collants et un débardeur en plein été - ce qui semble pourtant être la tenue adéquate. Pour une raison que je ne m'explique pas, en Amérique du Nord, c'est la mode des changements brutaux de température: on surchauffe les intérieurs en hiver et on réfrigère à bloc en été. Le problème, c'est qu'en plus d'être foncièrement désagrable et ridicule, ce genre de pratique (parmi d'autres) est aussi désastreuse pour l'environnement. Hier soir, un peu par hasard, j'ai été voir le film an inconvenient truth avec mon coloc. Et je peux vous dire que ça m'a sérieusement secouée. Le film a été présenté à Cannes hors compétition et vient de sortir en salles ici. Le sujet est, somme toute, bien connu: il s'agit des changements climatiques observés ces dernières années et des prévisions pour l'avenir. Le film est très pédagogique dans l'ensemble; mais il y a une séquence en particulier qui m'a marquée.
Une p'tite grenouille... Visitez http://www.climatecrisis.netIl s'agit d'un petite animation mettant en scène un grenouile. Croôah, croôah, elle a une bonne bouille cette petite grenouille. Donc, expérience: le scientifique curieux jette la grenouille dans un bocal d'eau bouillante. Futée, la grenouille s'échappe du bocal dès qu'elle touche l'eau - ben oui, c'est vraiment trop chaud! Autre expérience, on plonge cette brave grenouille dans un bocal d'eau fraiche. Seulement, surprise, le bocal est une casserole, et l'eau du bocal se réchauffe progressivement pour devenir aussi chaude que dans la première expérience. Et que fait la grenouille? Est-ce qu'elle saute du bocal précitamment comme précédemment? Et bien non, elle ne s'apperçoit pas du danger... Elle reste dans le bocal, se trouve vraiment mal, ne bouge pas, se trouve encore plus mal, jusqu'à ce que... la main qui l'a plongée là-dedans vienne la secourir. Cette parabole moderne de la grenouille résume à elle seule les messages du film: 1/il y a de sérieux problèmes liés aux changements climatiques 2/ Bien que nous puissions tous observer les symptômes de ces changements, tout comme la pauvre grenouille nous sommes tétanisés: problème? pas problème? que faire? peut-on seulement faire quelque chose? 3/ Oui, il y a bien une solution. Sauf que le sauveur n'est autre que nous mêmes qui nous sommes mis dans cette situation périlleuse. Et depuis la sortie de ce film, j'avoue être un peu obnubilée par ce que nous pouvons faire, chacun de nous, pour participer activement au sauvetage de la planète. Bien sûr, toute action efficace aurait grandement besoin d'une volonté politique de mettre en place les changements nécessaires. Dans les pays où il y a le plus urgence en la matière (faut-il préciser que les Etats-Unis sont très loin devant tous les autres), les dirigeants politiques sont - théoriquement - élus par le peuple. C'est donc le moment ou jamais de croire en la voix et les actions des gens ordinaires. Car, et c'est la partie du film où on commence à respirer, toutes les solutions techniques pour renverser la vapeur (c'est le cas de le dire) sont déjà notre portée. En tête, il s'agit des moteurs hybrides et autres bijoux modernes pour rendre les voitures moins polluantes. Et ça existe! J'ai vu passer une de ces voitures extra silencieuses (car fonctionnant à l'électricité) dans ma rue ce week-end! Et j'ai aussi assisté l'année dernière à l'INSA à une conférence présentant les avancements de la recherche pour atteindre les normes draconiennes de pollution fixées par la comunauté Européeene pour les années à venir suite aux accords de Kyoto. Sauf qu'évidemment, les Etats-Unis n'ont rien signé, General Motors pleure encore les marchés perdus en Chine (oui, parce que GM ne passe pas les critères anti-pollution de la Chine, ah ah...), et la voiture hybride que j'ai vu l'autre jour doit appartenir au seul illuminé de la côte Est. A part ça, il y a aussi des progrès à faire dans le recyclage, la climatisation, l'économie d'énergie en général... Et dès qu'on réfléchit cinq minutes, c'est fou tout le gaspillage dont on peut être témoin et qu'on peut causer. Pas plus tard que l'autre jour, j'étais sidérée d'écouter une copine se plaindre de ses colocs qui n'éteignent volontairement pas la lumière du salon la nuit, parce que c'est plus pratique si c'est allumé le matin. Et l'une des colocs laisse la télé allumée toute la journée dans l'appart même quand il n'y a personne, car ça fait une présence pour son chien. Forcément, la première facture d'électricité a fait mal.
En ce qui me concerne, j'ai été houspillée suffisamment souvent par mon Papi Armand pour avoir laissé une lumière allumée ne serait-ce que cinq minutes de plus que nécéssaire pour bien éteindre toutes les lumières non utilisées à la maison. Par contre, au bureau...
Une idée :-) Voici donc ce que j'ai décidé de faire:
- Eteindre toutes les lumières du couloir quand je pars du bureau - c'est un long couloir et je me suis aperçue ce soir qu'on ne peut même pas éteindre toutes les lumières!
- Mettre des ampoules économies d'energie chez moi. Mais déjà, premier obstacle, il n'y en a pas une seule dans le rayon du Safeway!! (quand je vous dis, la volonté politique...)
- Emmener mes propres emballages pour faire mes courses ou emmener des trucs tels que boissons et repas. En France, j'étais la première à raler contre Leclerc, mais aux Etats-Unis, "land of plenty" ça marche aussi pour les emballages. J'en suis submergée et même en ramenant mes vieux sacs au Safeway pour le recyclage, j'ai quand même une provision de sacs poubelles jusqu'à mon départ.
- Emmener mon propre torchon à main au bureau (si, si, même si ça fait clodo) pour éviter d'utiliser X feuilles de papier essuie-main par jour.
- Boycotter l'utilisation de la clim chez moi et partout où se sera possible.

C'est pas grand chose, mais il faut bien commencer quelquepart. Et ce n'est pas comme si j'avais une voiture à éviter d'utiliser :-) L'étape suivante, c'est de trouver le responsable de la clim dans le batiment 38 et de le convaincre de monter la température de quelques degrés. Je sens que ça, ça va être une croisade... Et pourtant, un institut gouvernemental comme le NIH devrait vraiment être un exemple en la matière!

Et vous, vous allez faire quoi?

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