Sunday, February 11, 2007

Le mariage

Cover of US Time Magazine - 02/19/07
"Les américains adorent le mariage. Mais pourquoi?"
C'est la question que se pose Time Magazine cette semaine à l'occasion de la St Valentin (Americans Love Marriage. But Why? - Lire l'article en anglais ici et ). En résumé, soit l'auteur de l'article était acculé par la date limite pour la mise sous presse, soit il est vraiment mystifié par les statistiques qui montrent que l'intitution du marriage se porte à merveille aux Etats-Unis: d'aussi loin que remontent les données (vers 1850) immanquablement 90% des femmes d'une classe d'age se marient. Actuellement, cet enthousiasme matrimonial raporte chaque année la bagatelle de 50 milliards de dollars aux divers professionels impliqués dans l'organisation des cérémonies. Et tout ça en dépit du fait qu'être marié ne rend pas forcément ni plus heureux ni en meilleure santé. Finalement, l'auteur conclut de tout ça que ce qui est prisé dans cette histoire, ce n'est pas le mariage en lui-même, c'est la liberté. C'est ainsi qu'on peut expliquer le bonheur des jeunes marriés qui viennent d'exercer cette liberté en choisisant un compagnon. Et le bonheur des couples fraichement divorcés qui ont pu se libérer d'un compagnon devenu indésirable...

Je ne suis pas sûre d'avoir suivi la logique de ce raisonnement, si tant est qu'il y en ait une. Les américains se marient parce qu'ils veulent se sentir libres? Si on doit regader du coté des droits fondammentaux énnoncés dans la déclaration d'indépendance, j'aurai plutôt tendance à regarder juste après la liberté: la recherche du bonheur. Walt Disney ayant certainement plus marqué les esprits que la Carrie - pourtant américaine - de Richard Curtis, il faut se rendre à l'évidence que ce qui s'apparente le plus au mariage (à la suite duquel les héros "vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants"), c'est bien le bonheur. Mais pour en revenir aux fameuses statistiques, ce qu'elles nous révèlent aussi, c'est l'existence d'une pression sociale exercée avec ferveur sur les célibataires qui sont "stigmatisés". Ca, c'est plus intrigant. Même sans passer un an à vivre ici, il est facile de se rendre compte que c'est effectivement une attitude beaucoup plus prégnante qu'en France par exemple. Et si les américains adorent le mariage, l'institution, il me semble tout aussi vrai de dire qu'ils adorent le mariage, la cérémonie. Déjà, le fait qu'il y ait deux termes distincts en anglais pour désigner ces deux concepts ( "marriage" et "wedding") me parait assez révélateur. Un éclairage du Time sur ces points auraient été autrement plus intéressant qu'une infructueuse recherche de la liberté perdue...

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1 Comments:

At 3:13 PM, Anonymous InK said...

Cette pression sociale exercée avec ferveur sur les célibataires qui sont "stigmatisés" me fait penser à un bouquin d'Antoine (Globe-flotteur ou Les 7 péchés capitaux d'un navigateur solitaire). Quand il a laissé "tomber" le show biz, il est parti seul sur un bateau (à la Moitessier en moins mystique). Dans le bouquin qu'il a écrit sur ce sujet, il explique qu'il refuse ce genre de pression sociale.

Cela date de la seconde moitié des années 70 (c'est pas tout jeune, quoi ;o). Je pensais que nos amis états-uniens nous avaient précédés (comme souvent) dans la désaffection du mariage (qui, selon les media connaitrait un retour en grâce malgré les pacs et autres sci ...).

 

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